Communiqué du CICP suite aux menaces sur la conférence "Face au génocide à Gaza : quelle solidarité plurielle avec la Palestine ?" du 25 mars 2024

, par Christophe

Le CICP, Centre International de Culture Populaire tisse depuis plus de quarante ans des liens de solidarité internationale avec des associations militant pour la paix, la justice et la défense des droits. Ce centre est né en 1976 d’une volonté de rassembler des organisations soutenant des luttes de libération nationale, des luttes contre les dictatures et l’obscurantisme et des associations solidaires des travailleurs immigrés ou mobilisées dans les mouvements sociaux en France et ailleurs ; le choix du CICP a toujours été de permettre à ces groupes d’exercer leurs activités, d’étendre la solidarité et de défendre leur liberté d’expression. Le CICP respecte la diversité des associations dont chacune définit, en complète indépendance, ses objectifs, ses activités, son fonctionnement, ses prises de position.

Dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 mars, vers 22h30, une quinzaine d’individu·e·s masqué·e·s se réclamant de l’Unité Juive (UJ) a tagué et collé des affiches et des stickers sur les murs du CICP dans le 11ème arrondissement de Paris. Selon les témoignages, des violences auraient été commises sur des passants par le groupe en plus des dégradations.

Les graffitis comportaient l’accusation "CICP complice du Hamas", mais aussi "A ce soir", menace directe contre la conférence "Face au génocide à Gaza : quelle solidarité plurielle avec la Palestine ?" que devaient animer plusieurs organisations le soir-même, telles que l’Association France Palestine solidarité (AFPS), l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine (ATL Jénine) et Urgence Palestine (UP). Cette réunion était programmée dans le cadre de la Semaine anti coloniale et antiraciste 2024.

Le CICP tient à saluer toutes les organisations qui lui ont adressé des messages de soutien, ainsi que l’élan collectif et solidaire ayant permis de recouvrir les tags, de décoller les affiches et les stickers et d’assurer la bonne tenue de la conférence malgré cette tentative d’intimidation. Une plainte a été déposée pour dégradation et menaces.

Le CICP réaffirme son engagement contre l’ensemble des discriminations (raciales, religieuses, sexuelles) et son opposition à toute forme de violence s’attaquant à la liberté d’expression de celles et ceux qui dénoncent les injustices où qu’elles sévissent. Le CICP a été et reste un lieu d’accueil et de réunion pour les militant·e·s luttant en faveur de la défense des droits de tous les peuples opprimés, et pour une paix juste et durable dans le monde, notamment en Palestine.

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